Le studio 28 est une salle de cinéma nichée dans le quartier des Abbesses. Fondée en 1928 par Jean-Placide Mauclaire, un étudiant en cinéma, la salle était fréquentée par les artistes les plus avant-gardistes de l’époque tels que Abel Gance, Bunuel ou Jean Cocteau – à qui l’on doit les magnifiques lustres de la salle de projection.
En 1930, Jean-Placide Mauclaire décide de programmer l’Age d’Or de Bunuel et Dali. Après deux projections, un commando d’extrême droite envahi la salle et déchire l’écran ainsi que les tableaux surréalistes exposés dans le cinéma. Le film est alors interdit et le propriétaire, dans l’incapacité de rembourser les places, est contraint de vendre la salle.
En 1950, Gance et Cocteau acceptent de parrainer le Studio 28. Cocteau déclara alors à propos du lieu « La salle des chefs d’œuvres, le chef d’oeuvre des salles ».
Dernière petite anecdote : en 2000, la salle a été le décor d’une scène du film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain : « Parfois, Le vendredi soir, Amélie va au cinéma ».
Aujourd’hui, le cinéma, classé art et essai, programme dix films par semaine… de quoi satisfaire tous les goûts ! La salle est, selon moi, parfaite pour les projections: ni trop grande (j’ai un peu de mal avec les immenses salles où il faut bouger la tête pour voir la totalité de l’écran), ni trop petite avec une belle qualité de son et d’image.
Le petit plus : après la projection, il est possible de prendre un verre sous la véranda ou sur la petite terrasse du cinéma.
•|Studio 28|•
10 Rue Tholozé, Paris 18
Plein tarif, 8€50 / Tarif réduit, 7€
La seule fois où je suis allée dans ce cinéma, c’était à l’occasion d’un vernissage ! Je me suis promise d’y retourner pour un film, mais comme souvent, je tarde à trouver le temps. Merci pour ce billet !
Mais de rien !
Cela faisait deux ans que j’avais en tête d’y aller alors je ne vais pas te jeter la pierre…