Il y a quelques semaines, je me suis rendue au bout du XVIe arrondissement, à la limite avec Boulogne, afin de visiter l’appartement-atelier de Le Corbusier – ce passage s’inscrit dans la même veine que nombreuses de mes dernières découvertes architecturales, assez tournées vers l’architecture du XXe et les maisons d’artistes. Ici, je fais donc une visite qui compte double ! – voire triple, puisque j’ai profité d’avoir fait tout ce chemin en métro pour me rendre aux Serres d’Auteuil et flâner dans les nouvelles serres réalisées autour d’un des courts de Roland Garros.
Le bâtiment dans lequel je me suis rendue a été construit au début des années 30, par un promoteur privé qui a confié à Le Corbusier la conception d’un immeuble à usage d’habitation sur cette parcelle idéalement située à l’époque : sans vis-à-vis, à proximité du bois de Boulogne et d’équipements sportifs. La vue a bien changé avec l’urbanisation importante du quartier et la construction du Parc des Princes et du stade Jean Bouin !
L’architecte a alors dessiné une façade entièrement vitrée couplée à une ossature béton en poteau/poutre. Ce dispositif constructif, un des grands axes du Corbusier, permet de proposer des appartements en plan libre et donc entièrement modulables et adaptables aux envies des propriétaires. L’immeuble proposait également de nombreuses aménités (ascenseur, chauffage central…) encore très novatrices pour l’époque.
Le Corbusier a également négocié avec le promoteur afin d’établir son appartement-atelier aux deux derniers niveaux de l’immeuble : le 7e étage regroupe entre autre son atelier de peinture, les pièces de vie et la chambre à coucher ; et le 8e la chambre d’ami et le toit terrasse.
La visite se fait assez rapidement et je ne la conseille qu’aux amateurs d’architecture. J’ai toutefois beaucoup aimé mon passage : les deux personnes chargées de l’accueil étaient très sympathiques et passionnées par le lieu & j’ai moi même succombé à son charme. La sérénité qui se dégage de l’atelier – de part sa luminosité, ses volumes, la pierre apparente du mur mitoyen, la rondeur du plafond… – les couleurs dans les pièces qui délimitent parfaitement les espaces ; la chambre et son lit en hauteur, comme dans les cabines des paquebots, les salles de bain… tout ces éléments m’ont transportée dans ma bulle et c’était très chouette !
J’ai déjà consacré plusieurs articles aux Serres d’Auteuil (et internet est inondé d’images de cet endroit) mais j’avoue que j’y retourne toujours avec grand plaisir tant ce lieu me charme : les vieilles serres bien sûr, mais également ces plantes à foison qui font que la visite n’est jamais la même… Et cette fois encore plus, car je n’y étais pas retourné depuis un moment et que de nouvelles serres ont été construites ! Ces dernières enserrent un des nouveaux courts de Roland Garros et proposent une déambulation à travers le monde – en quelques pas et par le prisme du végétal.
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Deux belles idées de visite. Merci.