Ma belle saison 2025 a débuté mi-avril et, depuis mon retour de ces deux semaines de vacances passées auprès d’amis, j’ai en tête la chanson de Brassens « les copains d’abord ». Cet air résonne en moi pour diverses raisons : il me rappelle bien-sûr la force des liens amicaux, mais également les classes de mer, où mes professeurs nous ont appris cette chanson que nous chantions à tue-tête, ainsi que mon ami Yvelo – chez qui nous avons passé quelques jours – qui aime se mettre à fredonner du Brassens de temps en temps. Plus le temps passe et plus je me surprends à apprécier ces vacances passées chez (ou avec) des proches, où la vie quotidienne s’étire au ralenti : cuisiner, discuter, jouer, faire la sieste… Des moments simples et pourtant source de beaucoup de joie.
J’ai eu ainsi envie de conserver ici une trace des deux semaines et d’y retranscrire ma gratitude d’avoir mes amis à mes côtés. J’espère naviguer en père peinard sur la grand-mare des canards encore de longues années en leur compagnie.

J’ai retrouvé ma copine Laurie chez elle à Weesp (adorable petite ville à deux pas d’Amsterdam) pour quelques jours entre amies avec sa deuxième fille, née il y a tout juste un an. Nous étions toutes deux assez rincées et ces « vacances à la maison » nous ont fait énormément de bien ! Au programme : mots fléchés (notre péché mignon estival) et bière sans alcool (aux Pays-Bas, l’offre est large et excellente) les pieds dans les pissenlits du jardin ; retour en enfance avec les legos et les kapla ; dégustation de gin-tonic au bord du canal, face au coucher de soleil, babyphone pas loin (et avec un cygne en invité spécial) ; cuisine et pâtisserie à quatre mains ; balade sur un vélo trop grand pour moi et à rétropédalage (maudits néerlandais !) ; et, bien-sûr, discussions à batons rompus.
Mes séjours néerlandais me ressourcent toujours énormément : y voir une amie proche n’y est pas étranger, mais la façon dont sont conçues les villes y est sûrement pour quelque chose également. L’eau est omniprésente, chacun aménage son bout de trottoir – rendant les villes très fleuries – les cafés y sont mignons (la photo ci-dessus a été prise au Theetuin Noot par exemple) et les brasseries également (cette fois-ci, nous sommes allées à House of Birds). J’ai conscience que les Pays-Bas sont un pays très riche et que je me rends uniquement dans les villes et quartiers où vivent les classes aisées… je mesure ma chance de pouvoir y aller et de goûter à la quiétude de ces endroits !
Les trois photos ci-dessus ont été prises à Muiden, très coquette (et cossue) petite ville où nous avons pris le bateau pour nous rendre sur Forteiland Pampus. J’ai pris le cliché tout à droite pour me souvenir de la classe de ce monsieur. Par une belle fin de journée d’avril, celui-ci s’est installé devant sa maison, portes grandes ouvertes par lesquelles s’échappent un air de Marvin Gaye, face au canal pour lire son journal une tasse de café à la main. Il se dégageait quelque chose de sa personne et de l’ambiance… je n’ai pas résisté à essayer d’en immortaliser l’image.
Depuis une dizaine d’années, avec un groupe d’amis, nous avons pris l’habitude de nous retrouver chez Yvelo dans le Finistère nord – nous fêtions d’ailleurs nos 10 ans de weekend prolongés cette année ! Les enfants ont grandi, mais le programme reste peu ou prou le même : cuisiner puis manger des poissons grillés au barbecue, des crustacés, des pâtes aux coques ou aux palourdes selon les résultats de notre pêche à pied ; profiter du soleil dans le jardin et sur le sable ; braver l’eau (très) froide ; prendre l’apéro sur la plage et disputer des parties de Molky (je suis toujours aussi nulle) ; danser sur de la musique plus ou moins qualitative ; et, surtout, passer du temps à se raconter nos dernières découvertes, nos vies et rire (beaucoup).
Je suis rentrée de ces quelques jours poisseuse de crème solaire, les cheveux gonflés par l’eau salée, les pieds plein de sable, le cœur (et le ventre !) bien remplis.
Le premier chapitre de la belle saison 2025 s’est achevé début mai et j’ai hâte d’ouvrir le second ! Ces journées partagées entre amis m’ont rempli de joie et d’envies. En arrivant à Saint Brieuc, nous avons acheté une risographie de Romane Millet, qui s’appelle le Retour : j’ai l’impression d’avoir été ces petits personnages pendant ces deux semaines, à me gorger de soleil et profiter des signes du printemps. Quelle belle saison !