A la découverte de la Jordanie

A l’automne dernier, j’ai réalisé un voyage qui me faisait rêver depuis longtemps : dix jours en Jordanie afin de découvrir, entre autre, Petra et le désert du Wadi-Rum. Le moyen-orient exerce une véritable attraction sur moi depuis des années. J’avais trouvé un stage en Syrie lorsque j’étais en école d’ingénieur ; malheureusement, les événements tragiques que l’on connait ont débuté quelques semaines avant mon départ et je n’aurais jamais la chance de découvrir ce pays…

Comme il s’agissait de mon premier voyage seule « loin », je n’ai pas osé partir à l’aventure en solo et ai préféré passer par l’UCPA. De plus, mon année professionnelle ayant été très chargée, je crois que je n’aurais pas eu la force et la motivation de tout organiser par moi-même. Ce fût un superbe voyage, dans un très beau pays et avec un groupe super sympathique (l’avantage de l’UCPA quant tu es jeune trentenaire…). Je vous présente ici des morceaux choisis de ce que nous avons découvert. J’ai essayé de limiter au maximum l’avalanche de photos mais il y en a surement encore beaucoup trop ! Une chose est sûre : cette région du globe a tenu ses promesses.

•| Amman et Jerash |•

Nous avons très peu vu Amman qui n’a été que le point de départ de notre circuit. J’ai été cependant assez émerveillée par la vue depuis la Citadelle : partout où se porte le regard, on distingue à perte de vue des petits immeubles blancs qui dévalent les collines de la ville.

Une des premières très belles étapes de notre voyage a été la ville romaine de Jerash, remarquablement bien conservée avec ses temples, théâtres, rues commerçantes et places. Cela m’a bien sûr fait penser à Pompéi que j’avais redécouvert en début d’année avec Laurie et Sarah. Il y a toujours quelque chose d’émouvant à se balader dans ces villes à la splendeur disparue, de repenser à la grandeur des civilisations qui les ont construites et leur disparition… Un sentiment qui nous quitte difficilement dans cette région à l’histoire si riche que l’on si perd !

•| Vers le sud |•

Une grosse journée que celle qui nous menés dans le sud du pays avec plusieurs arrêts au Mont Nebo, la Mer Morte et le château de Karak…

Contre toute attente, j’ai été assez émue par le Mont Nebo où est supposé être mort Moïse. Les mosaïques de la chapelle – magnifiquement restaurée – sont particulièrement bien conservées et la vue sur la Mer Morte et, plus loin la Terre promise est sublime. Dans ce lieu chargé d’histoire religieuse, j’ai pensé à ma grand mère, décédée, qui aurait tant aimé aller à Jérusalem… Nous avons ensuite repris la route avec – entre autre – un stop baignade dans la Mer Morte (et je confirme, on flotte !).

•| Réserve naturelle de Dana |•

La vallée de Dana m’a subjuguée… Nous avons marché quelques heures au milieu de ces roches blanches et rouges, veinées de jaune, qui, travaillées par les éléments, forment des dômes tout doux, des failles et crevasses. Allez savoir pourquoi, j’ai eu l’impression de me retrouver sur une autre planète ! Les chants de bergers des guides se baladant dans le site (surement un truc pour les touristes, je sais, mais qui a son charme !) et les bergers nomades avec leurs moutons sont là pour nous ramener sur Terre…

•| Sur le chemin de Petra |•

J’ai un peu l’impression que la seconde partie de notre voyage a débuté lorsque nous sommes rentrés dans Little Petra, le caravansérail de la grande ville. C’est à ce moment que nous avons commencé à marcher dans de grands espaces naturels, bivouaquer (en version « luxe » grâce à l’UCPA !) et être accompagnés – en sus de notre guide – par des locaux (cuisiniers, chauffeurs…) qui ont pleinement contribué à la réussite de notre voyage et des très bons souvenirs que j’en garde. Ainsi, après une première découverte des trésors architecturaux que la ville nabatéenne allait nous offrir, nous avons randonné jusqu’à notre bivouac pour la nuit, situé à l’arrière du site de Petra. Malheureusement pour nous, le seul moment de pluie de ce séjour est intervenu cette soirée là ! Pas de dîner à la belle étoile, mais sous tente, avec tout de même un moment mémorable grâce au cuisinier, son frère et Julien, un membre de notre groupe, qui a commercé avec ce dernier en lui vendant une lampe torche – radio – port USB (et surement plein d’autres choses !) dans un anglais approximatif accompagné de beaucoup de gestes. Un choc de culture assez improbable dans cet endroit au milieu de nul part.

Le lendemain, nous avons repris le chemin pour nous diriger vers le Monastère de Petra. En chemin, nous avons effectué un arrêt thé/chaï (le « bedouin tea » !) qui sera le premier d’une longue série à laquelle je pense que nous avons tous pris goût.

•| La merveilleuse Petra |•

Après une belle balade à travers les collines de roches, nous avons découvert le Monastère – porte d’entrée de la ville de Petra – superbe façade sculptée et dans un parfait état de conservation, surtout lorsque l’on se rappelle que cette cité a été fondée autour du VIe siècle avant JC ! Je ne raconterai pas ici l’histoire de ce site, du peuple qui l’a rendue prospère et leur ingéniosité déployée pour faire de cette cité en plein désert une ville florissante qui accueillait entre 30 et 40 000 habitants. Il existe en effet de nombreux reportages qui le feront mieux que moi et – si vous souhaitez un jour découvrir ce site – je préfère vous laisser le découvrir grâce à un guide.

Nous avons passé deux journées à nous balader dans le site. La première a été consacrée au tour « classique » est s’est clôturée par la découverte du Trésor : la façade la plus connue et la plus richement décorée de la ville que l’on découvre en suivant le Sîq, étroit passage entre roches. Le lendemain, nous avons pris de la hauteur en nous rendant au Haut Lieu du Sacrifice. Le panorama m’a alors fait prendre conscience de l’étendue et la prospérité que la ville a pu avoir : à perte de vue, les montagnes sont sculptées de façades. La chaleur de ce jour d’octobre m’a fait alors comprendre à quel point l’existence de cette ville résulte d’une prouesse technique de la part de ses concepteurs.

•| Marcher dans le Wadi Rum |•

Je crois que ces quelques jours passés dans le désert du Wadi Rum ont été la plus belle surprise de ce voyage : nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre en y arrivant et finalement nous en sommes partis à regret. La journée, nous marchions à travers ce paysage de sable à la couleur changeante – rouge, blanc jaune… – et de rochers sculptés par la pluie et le vent puis profitions du coucher de soleil et l’observation du ciel nocturne – j’ai vu la première fois la voie lactée et aurai pu rester des heures à la contempler ! Nous avons été accompagnés par une équipe qui a joué un grand rôle dans ces belles journées et soirées : le chauffeur et le cuisinier nous ont choyés comme jamais. Nous avons bu des litres de thé et mangé comme des rois ! Les soirées ont été bien douces à jouer aux cartes autour du feu de camp et à la belle étoile.

La fin du séjour a consisté en une dernière halte à Aqaba, une ville côtière de la mer Rouge avant de prendre l’avion pour rentrer en France… Je préfère finir mon récit ici, avec une photo prise lors de ma dernière balade dans le désert…

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Merci à Julie, Sophie, Anne-Sophie, Bérangère, Sandrine, Mathilde, Simon, Jonathan, Julien, Lionel et Alexandre avec qui j’ai partagé ces dix jours.

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