Au moment où j’écris ces lignes, j’entends la pluie diluvienne qui tape contre la fenêtre et les toits… Je pense donc qu’il est temps d’ouvrir ici le recueil de ces derniers mois, pendant lesquels j’ai eu la chance de vadrouiller et voir de beaux endroits, afin de conserver une trace du printemps et de l’été 2023. Bien que j’ai essayé de tendre vers la synthèse, cet article sera particulièrement long – mais riche en découvertes j’espère ! – puisqu’il s’étend d’avril à septembre, la météo estivale ayant joué les prolongations cette année. Trier mes photos, et mes souvenirs, pour cet article m’a rappelé à quel point j’avais passé de bons moments pendant ces quelques mois – j’espère que ce sentiment traversera mes images !

Après une période assez éprouvante professionnellement, j’ai posé une semaine de congés un peu en dernière minute pour souffler. Direction le sud, qui m’a offert le soleil et un peu de douceur de vivre en avril. J’ai posé mon sac à Hyères pour deux journées avant de rejoindre une chambre de bonne à Marseille, ma petite base douillette pour explorer les alentours.

A peine arrivée à Hyères, je suis montée découvrir la Villa Noailles, conçue par Robert Mallet-Stevens. J’ai beaucoup aimé ma visite même si j’ai été assez déçue de ne pas pouvoir accéder à toute la maison – notamment le plateau sportif et la piscine ! Le trajet pour se rendre à la villa depuis le centre-ville nous fait passer par le Parc Saint-Bernard, sublime, qui offre un beau panorama sur la mer méditerranée. Celui-ci était autrefois rattaché à la villa – le vicomte de Noailles était en effet passionné de botanique.

Le lendemain, j’ai chaussé mes chaussures de randonnée à la découverte de la Presqu’ile de Giens – et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’en ai pris plein les yeux ! Le bleu de la mer, les vues magnifiques sur les Iles d’Or, c’était très beau…

Mon amie Laurie étant de passage chez ses grands-parents, je l’ai rejoint à la Ciotat pour une journée – c’est d’ailleurs grâce à elle que je suis venue dans la région pour la première fois !

Au programme : château de sable avec sa fille, première baignade de l’année, un excellent déjeuner au restaurant, une balade le long du port et dans les calanques de la Ciotat – aux couleurs si différentes de celles de Marseille. Une chouette journée !

Une matinée, je suis partie de bonne heure de mon logement pour une longue promenade marseillaise qui m’a énormément plu : après une descente vers le Vieux Port, je me suis mise en route vers Notre Dame de la Garde d’où j’ai pu admirer un sublime panorama sur la ville et la mer ; je me suis ensuite baladée dans les ruelles du quartier du Roucas-Blanc avant de rejoindre la Corniche Kennedy. De là, je suis remontée vers le Vieux Port en découvrant les différentes plages et petits ports marseillais.

Je garde un excellent souvenir de cette longue balade : j’ai adoré m’installer sur un rocher, bouquiner un peu au soleil avant de rejoindre la prochaine anse ou port où je m’extasiait à nouveau sur le paysage… et ainsi de suite !

J’ai fini cette longue balade en remontant vers le cour Saint Julien pour une pause déjeuner en terrasse et au soleil. Etant dans le quartier, j’ai fait un crochet chez Maison Empereur – certes un peu touristique mais j’ai réussi à trouver un tampon à raviolis !

Lors d’une autre déambulation marseillaise, j’ai profité de la lumière de fin de journée pour faire une balade dans le quartier du Panier, jusqu’au MUCEM. Manque de chance, je suis arrivée trop tard pour pouvoir passer par le Fort Saint Jean et son jardin dont on m’a dit le plus grand bien. Ca sera pour une prochaine fois !

Par le biais des visites guidées organisées par la ville, j’ai découvert la Cité Radieuse de Marseille, pensée par Le Corbusier. Après l’avoir étudiée à l’école, visité sa copie à la Cité de l’Architecture, il était temps de la voir en vrai ! Si l’architecture vous intéresse, je ne peux que vous recommander cette visite qui est très accessible et permet de comprendre les principes urbains et architecturaux qui ont émergés après guerre.

Enfin, un séjour à Marseille ne serait pas complet sans une magnifique randonnée dans les calanques. Quelle chance ont les marseillais d’avoir ces paysages si extraordinaires à portée de bus ! Je me suis arrêté à Luminy pour rejoindre la Calanque de Sugiton – vide au petit matin – avant de suivre la côte jusqu’à la Calanque de Sormiou (où j’ai repris le bus aux Baumettes). Sportif mais tellement grandiose.

Changement de décor : direction la Bretagne pour randonner autour de Belle-Ile-en-Mer. Nous sommes arrivés le premier mai à Vannes où nous avons passé une journée sous un soleil de plomb (coups de soleil à l’appui) – le centre-ville, bien que très touristique est si joli ! Nous avons déjeuné dans un excellent restaurant que je ne peux que vous conseiller. Le lendemain, nous avons pris un bateau qui nous a emmené au Palais en traversant tout le Golfe du Morbihan, une belle entrée en matière pour les prochaines journées…

Je n’avais pas remis les pieds à Belle-Ile depuis quasiment 20 ans et l’idée d’en faire le tour me trottait dans la tête depuis plusieurs années. Je suis très heureuse de l’avoir enfin fait car, en plus de ranimer de bons souvenirs d’enfance, cette randonnée m’a fait (re)découvrir des paysages grandioses ! Chaque étape a son ambiance, sa végétation, ses roches… la variété des panoramas fait qu’il est impossible de trouver le temps long en marchant. Belle-Ile porte décidemment bien son nom.

N’étant pas certains de la météo, nous avions pris le parti de ne pas randonner en itinérance mais de loger à l’hôtel au Palais où des bus partent chaque matin vers les quatre points cardinaux de l’ile. Tout est très bien organisé et l’ambiance plutôt sympathique ! Quelques adresses belle-isloises qui nous ont bien plu : les crêperies la Main à la Pat’ et les Embruns, les bars chez Lucienne et Mabalulu, la glacière Audrey ECHAR, le restaurant le Corto Maltese, la brasserie La Morgat.

Après ces quatre jours, nous avons pris le bateau pour Quiberon où nous nous sommes installés pour une journée et une nuit avant de prendre notre train du retour. La météo ne s’est pas montrée clémente et nous avons bravé les gouttes pour nous promener sur la côte sauvage…

Quelques semaines plus tard, j’ai repris la direction de la Bretagne – cette fois-ci le Finistère nord – et avec une copine – pour rejoindre notre ami Yves-Laurent et ses enfants pour un long weekend de Mai. Un programme tourné vers la détente : baignades, siestes, déjeuners au jardin, Molky et créations artistiques à base de coquillage sur la plage…

Notre rencontre annuelle avec mes amies Laurie et Sarah s’est déroulée cette année autour des Lacs d’Orta et Majeur. Ayant loué une voiture (3 filles dans une Fiat 500 en Italie, quel cliché !), nous étions plus mobiles que la dernière fois où je m’étais rendue dans la région – ce qui nous a permis de découvrir le Lac d’Orta, peu accessible en transport en commun, que nous avons adoré, et de faire de chouettes randonnées dans les montagnes. Après, nous avoir fait des frayeurs (nous avons passé une journée sous une pluie diluvienne), la météo s’est montrée plus clémente et nous a permis de prendre un grand bol d’air qui nous a été bien bénéfique à toutes les trois je crois.

Nous avions trouvé un charmant et douillet appartement où nous avons passé des soirées très drôles à manger des pâtes et boire du vin en regardant Love is Blind (un programme de grande qualité, je vous l’accorde). Il nous fallait bien ça pour nous remettre de ces deux très belles randonnées : une proche des berges du Lac d’Orta que nous avons rallongée vers le sommet « Croce degli Alpini – Barro » qui offre une vue sublime sur le lac ; et une autre entre les Lacs d’Orta et Majeur que nous avons adorée : entre les vues sur les Alpes et les Lacs Majeur et Orta, nous ne savions plus où donner de la tête !

Cette année, j’ai profité d’une relative accalmie de l’activité professionnelle pour dire oui à toutes les visites que l’on m’a proposé ! J’ai donc eu un chouette programme architectural et paysager : le jardin botanique et les serres de la Faculté de Pharmacie, quelques chantiers en cours d’exécution, la Sorbonne et la Maison de la Radio.

J’ai poursuivi ce programme de culture architecturale sur mon temps personnel en me rendant un dimanche à Poissy visiter la Villa Savoye, pensée par Le Corbusier (oui, encore lui !). J’ai eu la chance d’arriver au moment du départ d’une visite guidée qui m’a remis en mémoire les grandes lignes de la pensée de l’architecte que j’avais appris à l’école il y a quelques années maintenant…

Nous avons également continué notre collection de visites de maisons d’artistes en nous rendant à la maison d’Emilie Zola à Medan qui a réouvert ses portes il y a peu. La visite – guidée – est très instructive (nous avions un intervenant passionné de littérature) et nous a fait découvrir ce lieu incroyable : que de belles choses à regarder entre les sols, les vitraux de la salle de billard, les carreaux de Delft de la salle à manger, les cuivres de la cuisine, le chauffe-eau de la salle de bain… Zola avait le goût des belles choses !

Par contre, nous avons été assez déçus du chemin entre la gare de Villennes-sur-Seine et la maison : les berges de Seine sont peu accessibles aux piétons (alors que le paysage est très bucolique) – difficile de coupler cette visite avec une randonnée ou une jolie balade. Par contre, lors de nos tentatives ratées de marcher en bord de Seine nous avons aperçu une base de loisirs abandonnée à l’histoire assez folle.

L’été à Paris est toujours pour moi synonyme de randonnées franciliennes ! Nous avons continué notre exploration de la Forêt de Fontainebleau en nous baladant du côté de Samois-sur-Seine – si vous êtes amateurs de belles demeures de villégiature du début du XXe : allez-y ! – et en faisant notre crochet obligatoire à l’A Pâtisserie. Nous avons également suivi un super itinéraire de RandoNavigo qui nous a emmené du côté de Nemours. Le trajet fait passer par plusieurs mers de sable en forêt, des paysages assez insolites et chouettes à découvrir.

Enfin, j’ai profité de l’été pour visiter deux expos magnifiques et passionnantes (malheureusement achevées cet automne) : une au Palais Galliera, 1997 Fashion Big Bang (mais je sors tout juste de leur nouvelle consacrée à la collection d’Azzedine Alaïa que je ne peux que vous recommander), et une autre au Jeu de Paume dédiée au travail de Frank Horvat. Enfin, je saute toujours sur l’occasion du premier dimanche du mois pour (re)découvrir les collections permanentes des grands musées parisiens : ici, Branly et Orsay (même si la sur-fréquentation du musée a un peu entaché le plaisir de la visite).

J’ai débuté mes trois semaines de congés d’été par une semaine dans le Finistère Nord, une zone de la Bretagne que je ne connais pas encore beaucoup. Après une première journée vers la Pointe Saint Mathieu qui ne nous a pas beaucoup enthousiasmé (en dehors de cet excellent restaurant – le meilleur de notre séjour), nous sommes remontés vers la région des Abers… qui nous a touché en plein cœur (même si mes photos ne rendent pas justice à la beauté de la région) ! Nous avons adoré nous balader dans les dunes ou le long des Abers, boire un verre dans un café au bord de l’eau ou face à un petit port, bon… et courir entre les gouttes aussi.

Nous avons ensuite rendu les clés de notre voiture de location pour passer quelques jours à Brest, à pieds et en transports en commun. Contre toute attente, j’ai bien aimé l’énergie de la ville que j’ai trouvée très dynamique : nous avons mangé d’excellentes crêpes, pris le téléphérique, marché vers le Phare du Petit Minou… Certes, la ville n’a pas le charme des villes traditionnelles bretonnes comme Quimper par exemple mais – même en plein mois d’août – nous avons ressenti qu’elle était vivante. Par ailleurs, nous logions dans un appartement très sympa que je vous recommande si vous passez dans cette ville.

Après un weekend de mariage du côté de Nantes, je suis retournée dans le Finistère – cette fois seule – pour poursuivre ma randonnée le long du chemin côtier que j’avais commencé l’année dernière. Cette fois-ci, j’ai marché le long du Cap Sizun, entre Douarnenez et Audierne, en passant par la pointe du Raz. J’ai adoré ce chemin, certes certains jours un peu physique (surtout en pleine canicule – la côte bretonne n’est pas réputée pour ses nombreux arbres), mais aux paysages époustouflants. J’ai réussi à me baigner tous les jours (un prérequis impératif pour moi), passer entre les gouttes des orages, et j’ai vu des dauphins !

De retour à Quimper, je me suis rendue à un stage de broderie bretonne à l’école de Pascal Jaouen : j’ai passé un très bon moment et appris de nouvelles techniques entourée de participantes et d’une formatrice très sympathiques.

Mon été s’est achevé par quelques jours chez mon amie Chloé qui vit a Figeac depuis plusieurs années. Ne connaissant pas la région, j’ai découvert ses grands sites touristiques : le Gouffre de Padirac dont je peux que recommander la visite qui est féérique ; la grotte du Pech Merle, extrêmement émouvante ; une baignade en rivière ; une chouette balade vers Saint-Cirq-Lapopie en passant par le chemin de halage le long du Lot ; et quelques autres balades dans la région agrémentées de nombreuses pauses pour la dégustation de figues !

Ici s’achève ce (très) long article fleuve sur ces beaux mois qui viennent de s’écouler. Comme l’an passé, je ressens beaucoup de gratitude envers toutes les personnes qui m’ont accompagnée, de près ou de loin, pendant ces escapades & suis très reconnaissante d’avoir la chance d’habiter dans un pays où il y a tant de choses et de paysages à découvrir ! Je ne sais pas si c’est l’âge ou quelque chose de plus profond mais je ressens de plus en plus le besoin, pendant mes vacances, d’être dans la nature plutôt qu’en ville. L’évolution de mes articles sur le blog témoignent de ce changement j’ai l’impression… J’ai hâte de voir ce que les prochains mois et années me réservent !


Vous avez aimé cet article ? Epinglez-le !

A lire également

Laisser un commentaire